traduction Cet article est la transcription en français de The secret behind CLD's digital and physical collectibles Ultra Chill S4E5 paru le 25 août 2023.

Salut à tous et bienvenue pour un autre épisode relaxant d'Ultra Chill. Cette semaine, nous recevons le PDG de CLD, l'un des partenaires d'Ultra. Il abordera la distribution de NFTs et la perception du marché à l'égard des objets de collection numériques. C'est vraiment intéressant, alors entrons dans le vif du sujet.

Rami James : Bienvenue, Rafael, ravi de vous avoir sur le plateau. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous et sur votre rôle chez CLD ?

Raphaël Pluta : Bien sûr, c'est un plaisir d'être ici. Je suis Raphaël, 45 ans. Je suis bien sûr un grand fan jeux videos, notamment des mangas et la pop culture. Je suis le PDG de CLD groupe et je m'occupe principalement du développement commercial, du marketing et d'autres aspects.

RJ : CLD est impliquée dans de nombreux domaines, donc parlons-en d'abord. Quelles sont les différentes branches de CLD et comment collaborent-elles ?

RP : C'est une bonne question, car nous semblons être impliqués dans beaucoup de choses différentes, mais en réalité, tout est lié à l'idée de fournir le meilleur service à nos clients. Je fais ici référence aux marques, et je gère principalement les produits. En fait, l'entreprise repose sur trois piliers : le premier est la distribution, où nous travaillons avec toutes les grandes marques (Carrefour, Système U, Auchan, FNAC) mais aussi les boutiques en ligne comme Amazon. Nous avons également une activité BtoC de distribution de jeu vidéos qui s'appelle Smartoys et très bientôt, nous aurons une belle surprise à ajouter à cette activité. Nous avons aussi un site de distribution de jeux vidéos : dlgamer.com. Le troisième pilier est la gestion de contenu et la distribution de marques via des places de marché, qui est la dernière chose dont que nous avons ajoutée à notre activités, en raison de la demande croissante de marques supplémentaires via les places de marché.

RJ : Peut-être pouvons-nous parler un peu des objets de collection numériques, car c'est quelque chose qui nous intéresse énormément chez Ultra. Pensez-vous que le marché s'est refroidi concernant les objets de collection numériques ?

RP : C'est une bonne question. En fait, je pense que les objets de collection numériques ont connu un départ en trombe, créant une sorte de bulle au début, à laquelle tout le monde voulait participer. Cependant si le marché était là, l'offre n'était pas vraiment prête, ni mature. Donc, je pense que la prochaine vague sera vraiment excitante à voir. Tous les grands noms vont certainement exploiter cette opportunité des NFTs et des objets de collection numériques, mais ils sont là pour repenser la façon dont ils se connectent avec les consommateurs en général.

RJ : Je me demande beaucoup ces derniers temps si le ralentissement, à la fois sur le marché crypto et également sur le marché plus large des collectionneurs, est lié. Et je me demande si vous pensez que le marché des collectionneurs numériques est lié aux effets plus larges du marché lui-même.

RP : Je ne suis pas un expert de ces questions, je pense que c'est une question à un milliard de dollars pour tous les grands acteurs, non ? Les grandes maisons d'édition, les marques, etc. Tous cherchent à exploiter la technologie pour augmenter le niveau de qualité de leurs offre en matière d'objets de collection en général. Je ne pense pas que ce soit uniquement lié à la crypto ou à la blockchain. C'est aussi le fait de savoir comment utiliser cette technologie afin d'offrir quelque chose de plus aux collectionneurs. Voilà ce à quoi je m'attends vraiment : quelque chose de gros avec ça. j'ai juste à côté de moi mon jeu Sonic Frontiers mais aussi quelques figurines et j'essaye de voir comment je pourrais améliorer cela avec nos services, comme par exemple recevoir un NFT pour me rappeler qui est ce personnage et le story telling qu’il y a derrière, mais les NFT peuvent aussi permettre de franchir une grosse étape au niveau de l’authentification et cela permet de montrer a tout mes amis grâce à mon portable ou quoique ce soit ma collection etc. mais je veux continuer d’avoir l’objet physique près de moi.

RJ : Est-ce comme ça que CLD voit l'intersection entre les objets de collection physiques et numériques, comme si le principal était l'objet de collection physique, et ensuite la version numérique en est une sorte d'authentification de propriété, quelque chose comme ça ?

RP : Oui, pour moi, c'est beaucoup plus que ça, mais ça commence comme ça, c’est un bon point, la propriété et l’authentification. Mais encore une fois, quand j'ai une figurine, je veux qu'elle soit physique, j'appartiens à cette génération, j’ai 45 ans qui a grandi avec des produits physiques mais ce que je pense c’est que si je peux cliquer sur ma figurine et qu’elle part sur la blockchain pour être certifié et stockée et que le constructeur se soucie de cela et aussi avoir peut être une sorte d’artwork pour pouvoir le montrer aux gens quand je voyage etc… je pense que c’est une utilisation parfaite de cette technologie. Et après ça, les gens commenceront à collectionner des produits digitaux, c’est sûr que cela va arriver selon la  génération à laquelle vous appartenez.  

RJ : Je pense que ce que Nintendo a fait ces dernières années avec les amiibos, où vous avez un objet physique qui vous permet d'interagir avec des éléments dans le jeu si vous le possédez, c'est un cas d'utilisation très intéressant. Est-ce quelque chose que vous avez également étudié ?

RP : C'est vraiment quelque chose à étudier, et je sais que beaucoup de grandes marques, comme Funko, etc., le font maintenant. C'est quelque chose qui nous intéresse, c'est certain.

RJ : Donc parlons un peu de l'Ultra Arena, car c'est quelque chose qui vient de se produire et qui a été très important pour Ultra. Je parle du lancement, et je voulais que vous parliez un peu de ce qu'est le partenariat entre CLD et Ultra et comment cela se connecte à Ultra Arena.

RP : Oui, en effet. Tout d'abord, c'est une question d'homme. J'ai rencontré Nicolas complètement par hasard, En fait, c'était l'un de mes meilleurs amis qui était un early investisseur sur Ultra et il me parlait de la direction que prenait l'entreprise, il était super excité, et il nous a permis de nous connecter moi, Nicolas et une autre personne en organisant une rencontre physique dans nos bureaux. C’est là que j’ai rencontré ce gars, la connection s’est tout de suite faite sur le point personnel, nous avons la même perception et la même vision sur la façon de faire et développer un business. C’est à ce moment là qu’il m’a expliqué la technologie qu’ils étaient en train de mettre en place, et j’ai été vraiment impressionné par toutes les opportunités que cela pouvait apporter à mon premier secteur d'activité, qui est la distribution, car avec ce type d'outils et de technologie, nous pouvons vraiment améliorer les services que nous offrons aux partenaires qui sont les marques avec lesquelles nous travaillons. Elles peuvent choisir tel ou tel revendeur, mais ce que nous pouvions leur offrir est vraiment très limité. Et c’est vraiment ce que nous cherchons à améliorer, et c'est après avoir eu toutes ces discussions a propos d’Ultra Games a ce moment là et étant donné que nous sommes totalement impliqués dans l'industrie du jeu, que je vois s'élargir de plus en plus.

Donc, je dois sécuriser mes revenus et mon entreprise pour le futur. Nous devons donc d’adopter le numérique et nous sommes en train de le faire, et c’est là que nous avons commencé à parler du boom de l'Esport et de toutes les possibilités que l'écosystème Ultra peut apporter à l'Esport et cela fait maintenant plus de deux ans que nous avons commencé à réfléchir à toutes les caractéristiques de l'Esport, de leur côté, techniquement et de mon côté, comment nous pouvons utiliser l'esport pour renforcer nos partenaires. Voilà comment je le vois. Et maintenant, nous sommes déjà en train de discuter avec des gros acteurs pour voir comment nous pouvons utiliser l'Esport pour attirer la communauté, créer une communauté pour eux et également entrer en contact avec un public plus jeune car c’est un gros challenge pour ces marques de parler aux plus jeunes car ils ont déjà beaucoup de travail au sein de la marque. C’est la porte qu’offre Ultra Arena offre pour connecter les différentes parties au niveau de la distribution.

RJ : Pouvons-nous parler un peu de ce que signifie réellement la distribution ? Car je pense que c'est quelque chose qui vous est évident depuis un certain temps, étant impliqué dans Ultra, mais peut-être que pour notre public, cela n'est pas tout à fait clair. Et comment l'utilisation de la technologie blockchain, la technologie d'Ultra, pourrait les bénéficier, ainsi que vous ?

RP : Pour moi, c'est simple. Nous faisons de la distribution directe ainsi que pour les parties tierces. Lorsque je parle de distribution directe, je parle de Nintendo, de PlayStation, puis de Microsoft et pour les parties tierces, ce serait par exemple Ubisoft, Electronic Arts et tout les autres. En termes de distribution, nous connectons toutes ces marques vers tout les revendeurs et détaillants, c’est cela la distribution, nous transportons des produits d’un point A à un point B. Mais ce que j'essaie toujours de faire avec mon métier, c'est de savoir si je peux apporter de la valeur ou des services supplémentaires, en plus de simplement vendre un produit d'un point A à un point B.

Donc, ce que nous allons essayer de faire avec cette technologie, c'est de créer une communauté pour les partenaires qui veulent évoluer avec nous. Disons, je ne sais pas, je vais vous donner un exemple, disons avec Carrefour qui est un grand distributeur international. Ils distribuent des produits, bien sûr, et ils font la distribution pour PlayStation et pour tous les grands noms des périphériques PC, comme Razer, Steelseries et ainsi de suite. Avec cette technologie, ils pourraient vraiment attirer une audience pour les inciter à aller dans leur magasins, en scannant un NFTs pour accéder à des tournois Esports spéciaux, avec des récompenses en argent, des produits physiques, car un NFT peut être n’importe quoi. Donc, pour moi, c'est là que je peux voir l'opportunité pour CLD de tirer parti de ce service et de l’autre côté les marques peuvent générer beaucoup de traction et offrir de nouveaux services, en permettant de tester Ultra Games, ou en jouant des tournois ou que sais-je. Je pense que c’est une alliance parfaite qui connecte la tech aux objets physiques, disons ça comme ça. 

RJ : Raphaël, je voulais vous remercier pour votre temps et votre expertise, et surtout pour m'avoir rejoint en ce beau dimanche après-midi.
 
RP : Merci, merci, c'était un plaisir.