traduction Cet article est une traduction de l'article Ultra Games CEO, Nicolas Gilot - Exclusive Interview - Part 1 - Temps de lecture estimé : 8 mn

Première partie de l'interview exclusive, publiée le 19 juin 2023

Nicolas Gilot, PDG d'Ultra Games, parle de l'écosystème Ultra, des jeux Web3 et des défis qui sont clairement visibles (partie 1).

Nous nous sommes entretenus avec Nicolas Gilot, PDG d'Ultra Games, au sujet de l'entreprise, des jeux Web3 et de l'avenir de cette plateforme de jeux Web3 prometteuse.

Dans un monde du gaming en constante évolution, un visionnaire se tient à l'avant-garde, menant une révolution à l'échelle de l'industrie. Voici Nicolas Gilot, le stratège et décideur qui a contribué à façonner le destin d'Ultra, une entreprise révolutionnaire dont la mission est de transformer le paysage des jeux sur PC. Fort d'une riche expérience dans la fondation et la direction d'entreprises de jeux en Chine, Nicolas apporte une compréhension profonde de ce qu'il faut pour créer des expériences de jeu immersives et rassembler des équipes performantes. En 2017, il s'est associé à David Hanson pour fonder Ultra, et depuis lors, leur expertise combinée n'a cessé d'alimenter la vision de l'entreprise pour révolutionner la façon dont nous jouons.

 

L'écosystème Ultra Games

Ancré autour d'Ultra Games, une boutique de jeux PC de pointe, l'écosystème Ultra comble le fossé entre les jeux Web 2 et Web 3, établissant ainsi une nouvelle norme pour l'industrie. Conçu par une équipe exceptionnelle composée de talents issus de titans de l'industrie tels qu'Ubisoft, Wargaming, Playstation et Nintendo, Ultra offre une plateforme tout-en-un qui englobe un large éventail de services pour les développeurs de jeux et les joueurs. Depuis un riche catalogue de titres Web 2 et Web 3 jusqu'à des fonctionnalités pionnières telles qu'un wallet et une place de marché intégrés, le jeton de l'écosystème (UOS), la revente de jeux et une plateforme de jeux compétitifs, Ultra a entrepris de redéfinir le jeu tel que nous le connaissons. Rejoignez-nous pour plonger dans le monde extraordinaire de Nicolas Gilot et découvrir comment Ultra façonne l'avenir du jeu.

PlaytoEarnGames : Pouvez-vous nous donner un aperçu d'Ultra et des raisons qui vous ont poussé à créer une plateforme dans l'espace de jeu Web 3 ? Quelle est la mission d'Ultra au sein de l'industrie ?

Nicolas Gilot : Si l'on considère l'industrie des jeux dans son ensemble, force est de constater qu'elle a connu de nombreux problèmes. Par exemple, il est difficile de trouver des jeux, leur durée de vie est limitée et une fois qu'ils sont terminés, ils disparaissent. Nous avons également constaté combien il était difficile de trouver d'excellents services où les joueurs n'ont accès qu'à une infime partie de l'expérience de jeu. C'est tout simplement parce que les joueurs ne savent pas ce qui existe d'autre et que les choses ne sont pas si bien rationalisées.

Nous avons donc l'expérience de la création de jeux dans le passé, avec plusieurs studios de jeux sur mobile et sur PC. Nous avons également créé des entreprises de stratégie de monétisation pour améliorer le commerce des jeux. Nous avons également créé une société spécialisée dans les consoles de jeux. Nous avons donc fait le tour de la question, depuis les joueurs invétérés jusqu'à la création de jeux, leur distribution et leur monétisation. En fait, nous avons vu l'opportunité qui s'offrait à nous et nous sommes là depuis 2010, c'est-à-dire depuis 13 ans maintenant. Ce dont nous avions besoin, c'était de pouvoir créer un écosystème cohérent qui permette aux joueurs de vivre une expérience complète et transparente.

En outre, il faut tirer parti de cet espace afin d'offrir plus d'avantages aux joueurs. Ainsi, les jeux sont plus faciles à découvrir. Les influenceurs peuvent intervenir pour promouvoir du contenu, créer une nouvelle communauté, un nouveau jeu, lancer un nouveau jeu, etc. Tout cela est un peu compliqué et nous intervenons ici pour faciliter tout ce qui contribue à l'écosystème. Peu importe que vous créiez un jeu, que vous fassiez la promotion d'un jeu, que vous soyez un joueur ou une marque, en fait, chacun de ces différents acteurs utilisant Ultra aura une bien meilleure expérience et il y a quelque chose pour tout le monde en même temps. C'est pourquoi nous avons voulu créer un écosystème simple et facile à utiliser, dédié à l'industrie des jeux, pas seulement pour le Web 3 mais pour l'ensemble de l'industrie. Et bien sûr, nous aidons également à la transition des jeux Web 2 vers les jeux Web 3.

PlaytoEarngames : Pour ce qui est d'atteindre le grand public, où en sont, selon vous, les jeux Web 3 ? Quels sont les obstacles qui ont été surmontés et quelles sont vos aspirations pour l'adoption par le grand public en 2024 ?

Nicolas Gilot : Il y a aujourd'hui deux problèmes principaux concernant l'adoption massive des jeux Web 3. Le premier est la perception de l'industrie des jeux, qui est assez négative. Et ce n'est pas le problème principal car lorsque nous commençons quelque chose, nous rencontrons des difficultés. Par exemple, lorsque le free-to-play a commencé, il y a eu beaucoup de jeux pay-to-win qui étaient considérés comme la façon de faire des affaires dans le monde du jeu, mais ce n'est pas le cas.

Les jeux Web 3 sont dans la phase de découverte où ils ont commencé à attirer l'attention de nombreux investisseurs, et nous avons effectivement vu beaucoup d'argent arriver. Mais ce n'était pas durable, c'est-à-dire le modèle "play-to-earn" (jouer pour gagner). C'est de là que nous sommes partis, mais aujourd'hui, nous avons acquis plus d'expérience dans l'espace Web 3. Nous commençons à savoir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, enfin, surtout ce qui ne fonctionne pas ! Nous n'avons pas vraiment la solution clé devant nous.

En outre, l'accès à un jeu Web 3 n'est pas une mince affaire car vous avez besoin d'un wallet, d'une seed phrase (phrase de récupération de la clé privée) et de détenir un peu de cryptomonnaies pour payer les frais de la blockchain. Voilà ce qu'il faut pour accéder au marché de masse, et c'est là qu'intervient Ultra Games : nous faisons en sorte que les gens n'ont pas besoin de savoir qu'il s'agit d'un jeu Web3 plutôt que d'un simple jeu, bien qu'il y ait quelques avantages sympas à cela... il suffit de jouer au jeu !

L'année prochaine, ce qui fera une grande différence, c'est l'accessibilité et la qualité des jeux. La qualité des jeux s'améliore considérablement, de même que l'expérience des joueurs. J'espère que l'année prochaine, les jeux Web 3 seront au rendez-vous. Mais il manque encore quelques éléments pour que l'expérience de jeu soit parfaite. Ultra Games, en tant que plateforme, fait en sorte que les joueurs ne sachent même pas qu'il s'agit d'un jeu Web 3 lorsqu'il est entièrement intégré à la plateforme Ultra Games.

PlaytoEarnGames : Les escroqueries et les trafics sont un défi pour les projets Web3. Comment Ultra Games gère-t-il la correction et le contrôle de la qualité des jeux sur la plateforme ? Quelles sont les mesures mises en place pour empêcher la publication de projets de mauvaise qualité ou d'escroquerie ?

Nicolas Gilot : Nous avons une équipe dédiée qui discute de ces questions avec les développeurs. Nous essayons de filtrer au maximum les jeux que nous acceptons sur la plateforme. De plus, nous avons adopté une position qui consiste à faire en sorte que les gens construisent le jeu à l'état brut à un stade plus avancé du processus avant de les intégrer dans le projet. Car au départ, beaucoup de gens essaient, mais ils manquent d'expérience dans la création de jeux. Beaucoup de développeurs ne savent pas vraiment ce qu'il faut faire pour créer un jeu. Ce n'est pas facile. Nous avons donc une sorte de programme pour les développeurs de jeux et nous les aidons du début à la fin et même au-delà. Nous avons vu d'excellents développeurs et d'incroyables artistes, mais qui n'avaient aucune idée de la manière de commercialiser un jeu. Nous avons donc créé des outils pour aider les développeurs à développer des jeux, tout ce que vous pouvez imaginer pour vous aider à développer un jeu, nous le fournissons !

En outre, si vous voulez intégrer les éléments de la blockchain dans le jeu, c'est simple. Il n'y a pas beaucoup de travail à faire, comme par exemple apprendre une nouvelle langue. Nous les aidons également à promouvoir le contenu et nous les guidons sur les meilleures pratiques. En même temps, le fait qu'ils utilisent tous nos outils implique qu'ils n'ont pas à se préoccuper de la distribution du jeu, de sa construction, de sa mise à jour, de son téléchargement et d'autres tâches similaires. Toutes ces choses sont intégrées à l'écosystème Ultra et contribuent à la croissance organique du jeu. Chez Ultra, c'est ce que nous visons, nous aidons les développeurs de jeux à atteindre un large marché.

 

traduction Cet article est une traduction de l'article Ultra Games CEO, Nicolas Gilot - Exclusive Interview - Part  2 - Temps de lecture estimé : 10 mn

Seconde partie de l'interview exclusive, publiée le 23 juin 2023

Nicolas Gilot nous donne ici un aperçu des étapes et de la feuille de route d'Ultra. Il évoque également les défis réglementaires et les problèmes de barrière à l'entrée dans les jeux NFT et il explique en quoi Ultra Games est différent de Steam et d'Epic Games Store (partie 2).

 

PlaytoEarnGames : Pouvez-vous mettre en avant quelques étapes importantes franchies par Ultra Games en 2022 et 2023, et nous faire part de vos attentes pour 2024 en général ?

Nicolas Gilot : Alors, on est là depuis pas mal d'années et on a construit beaucoup de technologies fondamentales, c'est vraiment ce sur quoi nous avons travaillé les premières années. Nous avons commencé en 2018, et nous sommes en 2023, voilà pour donner  à la communauté une idée de la durée de notre travail. Si vous comparez Ultra à différents projets dans le domaine de la blockchain, Ultra s'occupe généralement de la partie verticale, qu'il s'agisse de la layer 1, du SDK, de la norme NFT, de l'écosystème d'applications, des différentes applications au sein de l'écosystème et même du contenu au sein de l'écosystème.

Chez Ultra, nous pouvons interagir sur n'importe quelle couche de l'ensemble de la verticale, ce qui signifie que nous sommes en capacité de modifier l'ensemble du protocole. C'est le pouvoir que nous avons chez Ultra par rapport à d'autres projets : nous sommes capables d'optimiser n'importe quelle partie de la verticale pour fournir la meilleure expérience possible. En fin de compte, lorsque vous rejoignez Ultra, vous n'avez plus à vous soucier de la blockchain ou de quoi que ce soit d'autre, il vous suffit de vous inscrire et vous avez accès aux jeux Web 3 et Web 2.

 

La feuille de route d'Ultra

Nicolas Gilot : Après avoir construit les technologies de base et toute une pile de technologies, nous nous dirigeons maintenant vers le lancement des produits. Nous avons donc lancé notre marketplace et cette année nous avons lancé Ultra Games, et nous continuons à l'optimiser et à lancer Ultra Arena, une plateforme de tournois. Nous venons de lancer une extension Chrome. En gros, toutes les fondations sont posées grâce aux premières années et maintenant nous pouvons construire un produit très rapidement, justement parce que toutes les fondations ont été posées. L'année prochaine, vous verrez donc des jeux très sympa, une arène de combat et l'optimisation de nos différents produits et des partenaires qui lanceront leurs produits sur Ultra.

PlaytoEarnGames : Que pensez-vous des réglementations en vigueur dans les différents pays et de leur impact potentiel sur les jeux Ultra ? Comment gérez-vous les défis réglementaires ?

Nicolas Gilot : Nous voyons des pays pionniers qui veulent prendre l'initiative et saisir l'opportunité, mais en même temps, nous voyons les grands pays jouer la carte du pouvoir car ils vont perdre des marchés. Par exemple, Hong Kong est très favorable aux crypto-monnaies. C'est ce qui s'est passé dans le passé, lorsque tout le monde faisait des affaires à Hong Kong, puis en Suisse, puis dans d'autres régions comme l'Estonie, puis le Portugal. Il s'agit simplement d'un mouvement et de personnes qui essaient de saisir des opportunités. Et je pense que les gens seront forcés de l'accepter. Parce qu'à un moment donné, la réglementation aidera à guider les gens : tant que vous êtes dans la réglementation, c'est bien. Cependant, le manque de clarté est un risque élevé, si vous n'avez pas de clarté, tout peut arriver.

Nous l'avons vu récemment avec Binance, Coinbase et d'autres cryptomonnaies concernées. Une fois que la réglementation sera en place, ce sera beaucoup plus facile, au moins vous saurez ce que vous devez faire et comment vous mettre en conformité. C'est ce que nous faisons chez Ultra : nous essayons d'être en conformité en prenant des conseils tout le temps et en sachant comment faire les choses afin de nous assurer que nous restons en conformité autant que possible.

PlaytoEarnGames : Pouvez-vous nous parler des prochains jeux Web 3 qu'Ultra Games prévoit de lancer ?

Nicolas Gilot : Nous voulons sortir des jeux qui apportent de la valeur ajoutée et un retour aux joueurs. L'idée est que quand ils envisagent d'acheter un jeu, ils l'achètent sur Ultra parce qu'il y a quelque chose de plus pour eux. Sur Ultra, votre jeu est tokenisé, ce qui signifie que vous bénéficiez d'un accès spécial à la communauté, aux développeurs du jeu, ou que vous pouvez participer à des tournois du jeu, ou encore que vous pouvez obtenir tous les accès au jeu car vous êtes l'un des premiers contributeurs. Nous apportons donc plus de valeur pour la même somme d'argent que ce que vous payez sur d'autres plateformes.

En outre, nous avons des jeux exclusifs, des jeux de sport, des jeux FPS et des jeux de qualité AAA, et l'idée est qu'ils pourront tirer parti de l'ensemble de notre écosystème. Par exemple, pour les FPS, on peut jouer au jeu, on peut participer au tournoi avec ce jeu, on peut avoir un influenceur qui parle du jeu, on peut offrir des armes, les gens participent au jeu et gagnent parce qu'ils dépensent leur énergie et leur temps. L'idée est donc celle d'un jeu fluide où l'on ne vous met pas nécessairement des crypto-monnaies sous le nez ou quoi que ce soit d'autre de complexe. Vous jouez simplement au jeu et vous vous amusez, avec un avantage supplémentaire lorsque vous gagnez quelque chose. Il s'agit donc des joueurs avant tout, nous rendons les choses transparentes pour eux et leur donnons un avantage.

PlaytoEarnGames : En ce qui concerne les jeux Web 3 avec des barrières à l'entrée qui sont plus élevées, où les joueurs peuvent avoir besoin d'acheter des NFT ou des OP Card NFT pour améliorer leur expérience de jeu, quel est votre point de vue sur la recherche d'un équilibre entre l'inclusivité et l'offre d'avantages uniques aux joueurs ?

Nicolas Gilot : De mon point de vue, il ne faut pas qu'il y ait de frictions lors de l'intégration des joueurs. Si vous faites partie des premiers joueurs et que vous contribuez au jeu, alors oui, vous avez plus d'avantages et vous obtenez plus de valeur. Mais en tant que joueur, vous ne devriez jamais bénéficier d'un avantage en termes de pouvoir, mais plutôt d'un avantage en termes de progression, par exemple en progressant plus rapidement dans le jeu. Plus vous y  passez du temps, plus vous êtes censé progresser dans le jeu.

En ce qui concerne la continuiét du jeu, vous ne voulez pas bloquer le jeu lui-même, vous pouvez bloquer l'accès à la bêta mais pas le jeu entier. Parce que vous voulez tester le jeu et qu'il faut bien des gens pour cela. Que ce soit par le biais d'un airdrop pour inviter les gens à participer à la bêta ou que ce soit en générant davantage de visibilité pour le jeu auprès de votre communauté en donnant aux joueurs un NFT sympa qui leur donne le droit, plus tard, de recevoir x, y et z lorsqu'ils joueront au jeu. Il existe donc des moyens d'inciter les gens à jouer tôt et à contribuer tôt.

Sans les éléments de la blockchain, c'est bien plus difficile à faire. Par exemple lorsqu'un joueur qui a commencé à contribuer tôt dans le jeu, décide de le quitter ou de le céder à quelqu'un d'autre en contrepartie d'une valeur monétaire ou tout autre contrepartie, il saura qu'il n'a pas perdu son son temps. Le jeu n'a pas pour but de générer de l'argent, il s'agit de s'amuser, mais en même temps, si le fait de s'amuser vous apporte une valeur supplémentaire, alors pourquoi pas ?

Quant à la possibilité de transférer ses objets d'un jeu à l'autre, elle ne fonctionne pas, Je veux dire par là que Blizzard peut le faire car ils ont des développeurs super talentueux et possèdent plusieurs super jeux, mais sinon, je ne partage pas le rêve de se téléporter d'un jeu à l'autre. Mais ce que je crois, ma vision, c'est de faire en sorte que tout le temps que vous passez apporte de la valeur à vous et à d'autres personnes. En fait, vous devez bénéficier de cet avantage en contrepartie de l'énergie que vous avez dépensée dans le jeu.

PlaytoEarnGames : Avec l'annonce récente par Epic Games Store d'accueillir 20 jeux NFT, comment Ultra Games se positionne-t-il par rapport à Epic Games Store, compte tenu de son importante base d'utilisateurs actifs quotidiens ?

Nicolas Gilot : En matière d'expérience transparente, je ne pense pas vraiment qu'Epic Games apporte quoi que ce soit. La seule chose qu'il apporte, c'est que vous achetez le jeu, vous le téléchargez et vous jouez immédiatement, c'est quelque chose que nous avons déjà. Mais le fait qu'ils disposent d'une large base d'utilisateurs est intéressant pour les développeurs de jeux, c'est tout à fait logique. Mais cela ne résout pas le problème, car même s'ils ont résolu le problème de la base d'utilisateurs, ils restent marginaux par rapport à Steam. En outre, ils n'apportent pas vraiment de valeur, les développeurs de jeux ne peuvent rien faire de nouveau. Pour créer de la valeur, vous devez offrir une expérience transparente, ce qui nécessite beaucoup de travail dans l'intégration de la blockchain, et ce n'est pas ce qu'ils font. Epic Games n'est pas un écosystème, c'est juste un magasin de jeux.

Ultra travaille avec un état d'esprit très différent, nous voulons offrir une expérience complète aux joueurs. Par exemple, s'ils veulent regarder Twitch, ils peuvent le faire depuis le client Ultra. S'ils veulent participer à des compétitions sportives, ils peuvent le faire snas sortir de l'écosystème Ultra. C'est ça l'état d'esprit que nous avons : pouvoir offrir une solution unique aux joueurs et à tous les autres acteurs qui interagissent dans cet espace. Epic Games a une approche à deux volets : Unreal Engine pour développer des jeux et le magasin de jeux qui met les jeux à la disposition des joueurs.

PlaytoEarnGames : Quelles sont les stratégies employées par Ultra Games pour attirer et retenir les développeurs et les joueurs ? Comment assurez-vous un écosystème florissant au sein de la plateforme ?

Nicolas Gilot : Pour les développeurs de jeux, nous leur apportons beaucoup plus de valeur que n'importe quel autre magasin de jeux comme Steam ou Epic. La seule valeur que Steam et Epic ont pour les développeurs de jeux, c'est de leur permettre d'atteindre une audience massive, ce qui est cool. Mais en même temps, il y a des centaines d'autres jeux que le vôtre qui atteignent le même public sur Steam, donc la probabilité que vous soyez visible est faible. Chez Ultra, nous procédons projet par projet, nous nous impliquons dans le jeu et le poussons, nous essayons de faire des airdrops pour eux, nous les aidons à monter en puissance, nous essayons essentiellement d'aider les développeurs de jeux à réussir. Dans d'autres magasins, on vous donne l'accès, mais vous êtes livré à vous-même et seul à rivaliser avec tous les autres en même temps.

Pour les joueurs, nous offrons un contenu unique qu'ils ne trouveront pas ailleurs. Le fait qu'il s'agisse d'un écosystème complet implique de nombreux aspects qui nous aident à attirer les joueurs. Nous pouvons organiser des tournois avec nos partenaires, ce qui attirera des joueurs. En outre, il peut s'agir de l'airdrop d'un nouveau jeu réalisé par un influenceur. Il peut s'agir d'une réduction exclusive sur le jeu, uniquement disponible chez Ultra. Nous disposons d'un grand nombre de moyens différents pour attirer les utilisateurs, et c'est ce qui fait la force de l'écosystème. Nous ne nous battons pas seuls contre Steam ou Epic, nous faisons intervenir l'ensemble de l'écosystème qui peut se soutenir et s'enrichir mutuellement pour apporter davantage de valeur à tous.

En fin de compte, cela nous apporte aussi plus de valeur car nous avons de plus en plus d'utilisateurs, de contenu et de projecteurs, et nous devenons de facto un fournisseur de solutions. Sur Ultra, les développeurs de jeux auront beaucoup de contrôle entre leurs mains, ce qui leur permettra d'attirer un grand nombre d'utilisateurs et de ne pas juste se contenter de prier pour que leur jeu fonctionne !

PlaytoEarnGames : Comment voyez-vous les stratégies de marketing employées par les jeux Web 3 ? Pensez-vous que les jeux de la prochaine génération ne s'identifieront pas nécessairement comme des jeux Web 3, mais plutôt comme des jeux vidéo ? Ou pensez-vous qu'il est important pour eux d'expliquer aux joueurs ce qu'ils peuvent attendre de l'aspect Web 3 ?

Nicolas Gilot : Je pense que les développeurs de jeux web3 ne devraient pas s'attarder la-dessus car cela n'a pas d'importance au final. Ce qui compte, c'est la question de savoir pourquoi ce jeu est génial. Quelle est votre expérience en la matière ? Je ne vois pas pourquoi le fait de mentionner la technologie serait d'une quelconque utilité pour amener les gens. Les gens n'achètent pas Mario parce que c'est un jeu de plateforme en 2D, tout le monde s'en fiche, les joueurs s'intéressent seulement au fait que c'est Mario, je veux jouer à Mario parce que Mario est vraiment cool.

La plupart des gens ne connaissent même pas les développeurs de jeux populaires comme Street Fighter, la plupart des gens ne le savent pas et s'en fichent. Ils s'intéressent vraiment à ce qu'ils vont faire avec le jeu. Il s'agit davantage de la valeur et de l'expérience de jeu que de la technologie, du moins pour le marché de masse. En termes de B2B, oui, nous pouvons parler de la technologie, mais pour les utilisateurs finaux et les consommateurs, ce n'est pas nécessaire.